Qu'est ce qui va ravir le plus les fans, concernant les bonus que vous avez choisi pour le DVD ?DAVID SLADE : Je ne sais pas. Ce n'est pas bien. J'ai fait un film et je n'ai pas vu les choses, j'ai juste donné mon accord. Je peux juste dire que ça vaut le coup, pour un film comme celui ci, avec ces fans, de le faire. C'est comme une sous culture. Ce n'est pas comme le punk ou le rock, mais c'est celle des fans, comme celle des fans de Star Wars. C'est très positif et j'aime ça. Je suis fan de tas de trucs. Avec un DVD, vous voulez posséder les choses, les voir et aller plus en profondeur. C'est plus large que pour un film, surtout avec des fans comme ceux de Twilight. Voilà donc ma réponse. J'espère qu'ils aimeront.
La seule chose dont je me souviens c'est d'avoir fait les commentaires pour les scènes supprimées. Je ne fais pas les commentaires des films car A) je ne suis pas bon dans cet exercice B) c'est un truc étrange que j'ai découvert pour mon 1er film, vous vivez cette expérience réellement intense du tournage et ensuite vous vous asseyez dans une petite pièce et vous réduisez le truc à une série d'anecdotes stupides. Ca n'apporte rien et je n'ai jamais aimé les écouter, donc je n'en fais pas. Je mets un point d'honneur à ne pas les faire.
Mais j'ai pensé que c'était important, surtout avec ces fans et avec ce que vous mettez dans l'histoire, de parler des scènes qu'on a enlevées – qu'on a tournées mais pas mises au montage – et le pourquoi de ce choix. Je me devais de donner une petite justification. Il y avait 2 scènes que j'aimais particulièrement et qu'on n'a pas mises. Qui sait ? Ce seront peut être les scènes préférées des fans. Les films deviennent un organisme vivant. Après un moment, il commence à vous dire ce qui est nécessaire et il vaut mieux l'écouter.
Si vous regardez en arrière le processus de tournage d'Eclipse, y a t il des choses qui vous ont ravi, sur le tournage du film, et d'autres que vous auriez préféré enlever ?SLADE : Oui c'est toujours comme ça. En tant que réalisateur vous devez savoir exactement ce que vous voulez. C'est le but de mes commentaires. C'est le plus dur car vous vous auto-critiquez toujours durement. Vous vous dites "Si seulement, j'avais plus de temps, d'argent et plus de..."” mais ce n'est pas le but, Eclipse a été plus ou moins comme les autres films que j'ai faits. C'est votre boulot. Vous devez être critique et il le faut afin qu'il y ait des tas de choses. Mais ma façon de voir les choses tend vers un succès, mais c'est dangereux de vouloir un succès financier ou auprès de la critique, ou de considérer des réponses positives comme un outil de mesure. Pour moi, ce qui est important c'est "A quel point le film est il proche de ce que tu avais imaginé ?" Et il a été très proche. D'ailleurs Hard Candy a été celui qui a été le plus proche de mon idée de départ. Pour moi c'est ça le critère de réussite.
Une des choses surprenantes dans les behind the scenes c'est le temps et l'attention que vous portez à chaque détail du film, des plateaux, aux lieux de tournag , des lumières, à des choses comme la bague de fiançailles de Bella ou le plaid qu'on lui offre. Pensez vous que les gens seront surpris par cette minutie ?SLADE : C'est souvent comme ça. Je ne sais pas faire les choses autrement. C'est moi, ce que je suis. Rien n'a été ajouté. Je ne me souviens même pas des gens qui tournaient les behind the pour être honnête. Ils étaient très discrets, ça fait partie du processus. Plus l'image est claire, meilleur est le film, et en tant que réalisateur, je savais exactement ce que je voulais. Chaque jour, vous devez avoir un point de repère et c'est cette image et il faut que vous ayez tous les détails en tête. Si ça surprend les gens, tant mieux. C'est juste ma façon de travailler.
Vous dites dans les bonus que ça vous a pris des années pour avoir cette image précise à transcrire sur écran. Quel a été le déclic qui vous a permis de savoir que vous seriez réalisateur ?SLADE : Oh bon sang, c'était quand ? J'attends encore. Je pense que la plupart des réalisateurs le font. C'est apprendre. D'un point de vue technique, je me souviens d'un moment précis où j'ai dit "Oh merde, c'est exactement ce que je voulais ! Qu'est ce que je fais maintenant ?" Mais c'était il y a plus ou moins 10 ans. Vous êtes en constant apprentissage. Il y a toujours des choses à apprendre et j'adore ça, donc c'est le métier parfait.
Quel a été l'aspect le plus difficile quand vous avez intrégré cette saga ?SLADE : Se lever chaque jour. Non, pas vraiment. C'est entre le conscient et l'inconscient quand vous comprenez que vous dormez et que vous vous reposez et que vous avez fait ces rêves agités sur le film et toutes les choses qui ne vont pas. Vous êtes dans cet état second où vous vous réveillez et vous vous dites "Oh, c'était juste un rêve". Et c'est là que vous vous dites "Oh, tout va bien". Et vous vous levez du lit, vous posez le pied par terre et vous vous dites que la routine est de retour. Vous prenez une douche, vous prenez votre petit déjeuner, vous sortez, vous êtes dans la voiture, vous arrivez sur le tournage et vous commencez à travailler. C'est le moment où vous décidez de vous lever, ce que vous faites bien entendu chaque jour, qui est le plus difficile. Désolé si c'est abstrait, mais tout dans ce film a été assez difficile, donc il fallait parfois s'arrêter, faire de minuscule Post-It. C'était une énorme histoire épique qu'il fallait raconter en peu de temps. Donc se lever a été le plus difficile.
De quoi vous souviendrez vous ?SLADE : Quand je me couchais chaque soir, je me disais "Oh purée, je vais dormir un peu". Il y a des tas de trucs. Il y a mes moments préférés et mes scènes favorites et des choses qui furent simplement marrantes. La scène avec Charlie (Billy Burke) et Bella (Kristen Stewart) où ils discutent dans la cuisine, qui est au départ une exploration de son envie de se marier et qui finit par être une révélation de sa virginité a été très marrante car les deux acteurs ont eu un bon timing. Il ne s'agissait pas de trouver la blague. Elle était là, tout le reste était du bonus. Je me souviens que c'était très rigolo. Et c'est aussi le cas avec les scènes chargées en émotion, vous avez un frisson car rien ne sera comme vous avez imaginé sur le moment, face au moniteur. C'est peut être bien le jour J mais c'est juste un pur moment de vérité et ça vous vous en souvenez. Je me souviens d'un tas de choses mais je vous ennuierais à tout vous dire.
Pensez vous que le fait que les acteurs avaient déjà été choisis soit un coup de pouce ou une entrave pour Eclipse ?SLADE : Un peu des deux. C'est merveilleux d'apporter sa pierre à l'édifice. Mais j'ai rencontré chaque acteur individuellement et je leur ai dit ce qui allait et ce qui n'allait pas afin que nous puissions travailler sur les points négatifs et s'appuyer sur les points positifs. Et avec très peu de temps pour faire le film, et la pression du temps et du planning et tout le reste, ça n'aurait surement pas été autant réussi s'ils n'avaient pas été là auparavant. Mais c'est aussi le film le plus mature jusque là, donc il n'y avait pas trop de choses à faire. Il s'agissait juste de les faire évoluer. Mais c'est bon de savoir d'où vous partez.
Est ce que ça a été marrant pour vous en tant que réalisateur de faire les passés des personnages et d'apporter des nouvelles histoires ?SLADE : Oui, en fait quand je lisais le livre, je passais plus de temps à faire des recherches ou à relire des passages pour comprendre le passé de Jasper (Jackson Rathbone) et de Rosalie (Nikki Reed). Ce sont les passages pour lesquels j'ai eu le plus de plaisir lors de la lecture du livre. A un moment donné, il y a eu une discussion sur le bien fondé ou non de couper ces scènes car elles n'étaient pas essentielles aux trois personnages principaux, mais on a tout conservé et c'était marrant. C'est une de ces choses, quand vous avez un livre, où vous pouvez explorer les choses. Ce n'est pas à vous de faire ça. Vous faites référence à des choses. C'est assez proche de faire un drame historique sans les références historiques. Et nous avions Stephenie [Meyer], donc si ce n'était pas clair, elle avait une vision très précise de ce monde et de cet univers et elle pouvait répondre à mes questions. Elle vous donnait toujours la même réponse.
source collider.comTraduction Ptiteaurel pour rpattzrobertpattinson.com