Robert Pattinson : Pourquoi "Water for Elephants" était une évidenceVous êtes très occupé. Qu'est-ce qui vous a décidé à faire Water for Elephants ?Quand j'ai rencontré Francis, nous nous sommes rendus dans une réserve d'éléphants, où vit l'éléphante Tai. Je me suis bien entendu avec elle, vraiment bien. Nous sommes arrivés là bas, on a rencontré l'éléphante et elle nous a fait une démonstration de tous les tours qu'elle allait faire dans le film, c'était une journée incroyable et côtoyer des éléphants a été la première chose importante. J'ai aimé l'idée de travailler sur un tournage paisible, car être à leur contact est incroyablement apaisant. Ainsi, après avoir fait tellement de choses stressantes au cours de l'année précédente, après avoir lu le script et le livre et les avoir adorés tous les deux, j'ai eu le sentiment que je pouvais apporter quelque chose. Et puis il y avait Reese et Christoph et j'ai eu le sentiment qu'on ne pouvait pas avoir un meilleur casting, ce qui a été le cas. Je pensais que c'était vraiment une évidence.
Il est intéressant de vous entendre parler des animaux car il y a une scène plus particulièrement, celle où vous allez à la découverte des animaux de la ménagerie. Vous paraissez extrêmement à l'aise dans cet univers du cirque.Entre le lieu où nous tournions et l'aspect sauvage de l'histoire, il y avait quelque chose de magique. Nous tournions en plein milieu du désert et tout était, dans ce chapiteau de cirque des années 30, authentique. On pouvait vraiment croire qu'on était réellement à cette époque. Il y avait quelque chose de particulier dans la façon dont la lumière traversait le chapiteau. Il y avait un côté vraiment mystérieux et puis il faisait extrêmement chaud, les animaux étaient fatigués, il y avait toutes sortes d'animaux exotiques dans des cages de cette époque. Il y a quelque chose d'incroyablement beau et étrange quand vous voyez une hyène, des tigres, des zèbres réunis au même endroit en train de dormir et il y a même un bébé girafe à la fin. Une chose à propos de cette scène en particulier, le bébé girafe était complètement perdu à cause d'un tigre et du lion dans des cages en face de lui. Les deux fauves regardaient fixement la girafe au cours de cette scène et j'essayais de faire en sorte que la girafe ne se rende pas compte ce qui se passait en détournant son attention.
Il y a quelque chose de métaphorique là dedans, mais je ne sais pas exactement quoi.C'est drôle parce que la girafe n'étant pas née à l'état sauvage, elle n'avait pas vraiment une idée précise de ce qui la menaçait à quelques mètres d'elle. Tout le monde dit toujours "Ne travaillez jamais avec des enfants et ne travaillez jamais avec des animaux" mais je viens de découvrir que ça a toujours fait partie de moi. J'aime travailler avec les enfants et les animaux plus que les adultes la plupart du temps parce qu'ils sont une source constante d'inspiration, car ils ne font que ce qu'ils ont à faire naturellement. Ils ne savent pas qu'ils sont dans un film.
Ils sont les acteurs ultimes.
Ils sont vraiment, vraiment dans leurs personnages (Rires).
Enfant, avez-vous eu envie de fuir avec un cirque ?Pas vraiment. Je suis seulement allé au cirque une fois quand j'avais environ six ans. Les clowns étaient dans un petite voiture et la porte de la voiture a explosé et ma soeur m'a dit que le clown était mort, ce qui était totalement faux, mais j'ai cru que c'était vrai pendant près d'un an. Je pense que ça a contribué au fait que je ne suis plus retourné au cirque. C'est drôle parce que beaucoup de gens pensent toujours que le cirque est effrayant et puis on regarde Water for Elephants et vous n'avez pas l'impression que c'est vraiment un cirque. Certaines personnes m'ont demandé : "Est ce effrayant ? Est ce qu'il y a des clowns bizarres ?" Non. Pourquoi est-ce la première chose qui vient à votre esprit quand vous pensez à un cirque ? C'est vraiment très étrange.
Beaucoup gens ont peur des clowns. Qu'est-ce qui leur est arrivé quand ils étaient enfants ?Je sais. C'est tellement bizarre. Peut-être que dans ma génération, la plupart des gens veulent être malheureux tout le temps alors ils ont peur de quelqu'un qui essaie de les faire rire. Un de mes films préférés était "Il" [NDLT : adaptation télévisée du roman de Stephen King "Ca"] quand j'étais plus jeune. J'ai, en quelque sorte, toujours aimé l'idée d'un clown psychopathe.
Je pense effectivement qu'on peut blâmer "Il" pour beaucoup. Je me souviens l'avoir vu quand j'étais très jeune et j'étais vraiment terrifié, des araignées également.
Je l'ai regardé à nouveau il n'y a pas longtemps et ce n'est vraiment pas très effrayant. J'étais terrifié quand j'étais plus jeune, pendant des années.
Mes parents m'ont laissé lire ce livre quand j'avais dix ans. Je ne sais pas ce à quoi ils pensaient. Je voulais vous demander, ce film a quelque chose de typiquement américain et se situe à une période charnière, celle de la fin des années 30. Etant donné que vous êtes londonien, je me demandais ce que vous a attiré en lui ?Je pense que ça a toujours été ma période préférée de l'Amérique. Chaque fois que je suis au volant à travers la campagne en Amérique avec ces grandes étendues qui sont telles qu'il y a des siècles et ces minuscules petites villes avec leur station service. C'est l'idée que je me fais de l'Amérique. Je ne pense jamais à New York ou une de ces grandes villes. C'est ce que je ressens. Cette période, c'est la fin du Far West. Cette énergie que je trouve vraiment intéressante. J'aime l'idée d'idéaliser l'Amérique parce que l'Angleterre dans les années 30, il n'y a rien que je tiens particulièrement à idéaliser. Il y avait quelque chose au sujet l'Amérique, à cette époque, qui était symbole d'espoir pour une raison quelconque. Dès que j'ai vu la façon dont Jack Fisk, le chef décorateur, avait créé les décors, et aussi tout simplement tous les jours et toutes les heures de la journée où nous avons tourné, je me suis senti incroyablement américain tout le temps et j'ai vraiment adoré ça. Je ne sais pas si on peut ressentir la même chose en faisant un film contemporain. Je ne crois pas qu'on puisse faire quelque chose qui semble typiquement américain si vous le faites à notre époque. Avant les années 40, les gens étaient encore essentiellement des cow-boys et c'est ce que les Américains sont pour moi. Les années 30 sont vraiment super.
source : boxofficemagazine via robert pattinson life
Traduction Valeriane ©
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