Annouk
Nombre de messages : 12443 Age : 51 Localisation : Québec Citation préférée : La mort qui a sucé le miel de ton halaine, n'étend pas son emprise encore sur ta beauté Date d'inscription : 14/03/2009
Carnet Intime Musique Préférée: James Blunt: goodbye my lover Personnage Twilight préféré: Edward Edward et Edward... Mon Tome préféré: Le dernier, Révélation.
| Sujet: INTERVIEW DE ROBERT PATTINSON AVEC MADAME FIGARO (FRANCE) Mar 15 Nov - 4:44 | |
| Robert Pattinson livré à ses fans Rencontre entre le mordant héros de "Twilight chapitre 4 : Révélation" et des ados français
Alors que sort cette semaine le quatrième chapitre de Twilight, qui signe le début de la fin de la saga, son héros nous accorde un entretien, mené par ses fans les plus mordus, des ados de 11 à 16 ans. Confidences d’un grand saigneur.
Ce jour-là, une quarantaine de fans de la saga Twilight attendent, massés à l’arrière de l’hôtel Park Hyatt Vendôme, convaincus que leur idole, Robert Pattinson, tentera une sortie. Rien n’est moins sûr : l’acteur, parqué dans la chambre 430, enchaîne les interviews pour défendre Twilight chapitre 4 : Révélation (première partie) de Bill Condon (Summit Entertainment a programmé la deuxième pour fin 2012). Dans cet épisode attendu par des millions de spectateurs sur les dents, Edward renonce enfin à sa morale puritaine et convole en justes noces avec Bella (Kristen Stewart) qui, avant la cérémonie, fait un sale cauchemar. Robert Pattinson réclame un café et nous regarde timidement. L’interrogatoire auquel nous voulons le soumettre nous a été soufflé par des adolescents. Idée qui l’amuse et le détend.
Eva (13 ans) « Twilighteuse » de choc et grande consommatrice de revues de cinéma avec Robert Pattinson en couverture : Eva – À chaque nouveau film, tu changes de réalisateur, comment as-tu rencontré Bill Condon ? Robert Pattinson. – Il a d’abord partagé un déjeuner frugal et très sérieux avec Kristen (Stewart). Puis, il est venu à la maison. Nous avons mangé des pizzas et bu la bagatelle de 12 bières. Ça, Eva, garde-le pour toi. Puis, nous avons parlé du scénario qui est assez tordu. Il tient de Rosemary’s Baby, un film de Roman Polanski. Je me marie avec Bella comme dans une comédie romantique, elle attend un bébé qui grossit très vite, comme dans un film d’horreur, et Jacob tombe fou amoureux de l’enfant, comme... dans rien d’autre, en fait. Stephenie Meyer, l’auteur de la saga, est mormone. Mais, cette fois, avec Bella, nous passons à l’acte. Bill Condon a une réputation de type adorable. Tout ce que je peux te dire c’est... qu’il la mérite.
Twilight chapitre 4 : Révélation (première partie), de Bill Condon. Sortie en salles le 16 novembre. Deuxième partie en 2012.
"Jouer les vampires m'a fait grandir"
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi sur le plateau ? Twilight chapitre 4 est, avant tout, l’histoire de Bella. Edward s’y montre extrêmement passif : la rapidité inouïe des événements le dépasse. Je vais sans doute te décevoir mais la majorité de mon travail a consisté, pour ce film-là, à attendre dans la même pièce pendant deux mois sur un immense fond vert.
Comment joue-t-on un vampire ? On se tartine les lèvres de gloss, on porte des lentilles de contact rouges et un fond de teint blanc. Blague à part, pour moi, Edward n’a jamais été un vampire même s’il est âgé de... 110 ans. Il tient plutôt de l’adolescent livide, réservé, torturé, qui, aux côtés de Bella, endure une foultitude d’épreuves. Elles le font grandir et elles m’ont d’ailleurs fait grandir aussi. Aujourd’hui, chacun devient un paparazzi en puissance
Théo (15 ans), fan de Thor, endure les Twilight pour sa petite amie, Léa, 14 ans : Théo – À quoi ressemblais-tu à notre âge ? Robert Pattinson. De 13 à 16 ans, l’ambition me dévorait, mais j’étais assez paresseux. Un ado typique, en fait. À partir de 17 ans, je me suis calmé et j’ai recommencé à faire... mes devoirs. À cette période, j’ai lu Bel-Ami de Maupassant et j’ai trouvé ce roman très bien écrit et vraiment drôle. Quand j’ai appris, des années plus tard, qu’un réalisateur nommé Declan Donnellan envisageait de tourner le film, j’ai levé le doigt pour dire : « Eh oh, je suis là, alors pensez un peu à moi, les gars. »
As-tu parfois craint qu’Edward ne t’enferme dans un seul rôle ? Tous les acteurs, y compris ceux qui décrochent un rôle récurrent dans une saga, craignent de se voir cantonnés au calvaire de Bill Murray dans Un jour sans fin (NDLR : film où le héros est condamné à vivre la même journée indéfiniment). Il y a une telle compétition à Hollywood. Chacun a envie d’autre chose mais cet « autre chose », le système ne te l’autorise pas forcément.
As-tu dû apprendre à courir pour fuir les paparazzis ? Ils sont un peu l’image que je me fais du désagrément maximum. Autour de toi, les gens demandent : « Pourquoi ne t’installes-tu pas, loin de tout, quelque part à la campagne ? » Parce que j’ai toujours vécu en ville et que je n’en ai pas la moindre envie. La donne vient de se compliquer avec Twitter. Aujourd’hui, chacun devient un paparazzi en puissance. Je dispose de cinq minutes à peine avant que les fans ne se massent devant le premier Starbucks où je m’arrête pour prendre un café, si tant est que je m’y arrête désormais.
"Je voudrais croiser Daniel Auteuil"
Marie (11 ans), issue d’une famille très cinéphile, a fait son exposé en CM1 sur Twilight. Les garçons de la classe ont baîllé, les filles applaudi. Marie. – Tu viens de tourner avec David Cronenberg, mes parents disent que c’est « trop bien », peux-tu m’expliquer pourquoi ? Robert Pattinson. – Le film s’appelle Cosmopolis (NDLR : d’après le roman de Don DeLillo), et j’y joue le rôle d’un golden-boy, coincé dans sa limousine à New York alors que la Bourse, autrement dit, le monde s’effondre. David Cronenberg est un immense réalisateur qui, malgré la pression des studios, ne se laisse dicter sa conduite par personne. S’il veut faire une seule prise, il fait une seule prise et la journée se termine au bout... d’un quart d’heure. La moitié de l’équipe était française et j’ai rencontré sur le plateau un acteur bluffant : Mathieu Amalric. Il interprète un type qui prend pour cible célébrités ou banquiers. Et leur colle un gâteau en pleine figure. Il considère son geste comme politique. C’est ce qu’on appelle un entarteur. Mathieu a une scène de six minutes où il parle tout seul en pleine rue. Je n’en suis pas encore revenu.
Aimerais-tu travailler en France ? Oui, avec le réalisateur d’Un prophète, Jacques Audiard. Je voudrais aussi croiser, un jour, Daniel Auteuil, époustouflant dans le Deuxième souffle (NDLR : un film d’Alain Corneau). Bien sûr, il faudrait pour cela, que j’améliore mon français, et puisque tu apprends sans doute la grammaire, tu imagines ce que cette perspective a d’effroyable pour un Anglais comme moi.
source : madame.lefigaro.fr | |
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