Clair de Lune
Nombre de messages : 13133 Age : 55 Localisation : perdue dans de doux rêves... ^_^ Citation préférée : When you can live FOREVER, what do you live for...? Date d'inscription : 15/03/2009
Carnet Intime Musique Préférée: Supermassive Black Hole Personnage Twilight préféré: Arghhhh... quelle question...! Mon Tome préféré: hum...
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Clair de Lune
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| Sujet: Re: *REVIEWS* à propos de Cosmopolis... et de Robert Pattinson... Mar 22 Mai - 21:48 | |
| Ciné Nouvel Obs. (France) ...
Robert Pattinson, l'english touch
Découvert il y a trois ans dans « Twilight », Robert Pattinson, 26 ans, pèse aujourd’hui 20 millions de dollars par film. Dans « Cosmopolis », de David Cronenberg, la nouvelle coqueluche des magazines féminins interprète un golden boy qui voit son monde s’écrouler. Portrait.
Ainsi, c’est lui « l’ homme le plus sexy du monde », le bourreau des cœurs, le Brummel du XXIe siècle ? Dans « Cosmopolis », Robert Pattinson joue le rôle d’un golden boy enfermé dans sa limousine qui réalise, en une journée, que ses actions dégringolent, que ses femmes s’en vont, que New York est en ébullition et que la fin du monde est proche. Il y est parfait : agaçant, arrogant, bavard et séduisant. Selon le réalisateur, David Cronenberg, qui avait prévu le rôle pour Colin Farrell, « Pattinson a été formidable. Il a immédiatement compris les strates du personnage. » Quelles strates ? Comme dans un mille-feuille ? Le film est dur à suivre, le héros est à tuer. Robert Pattinson a du mérite. Et du charme. Ajoutons que la voiture est plaisante, avec ses éclairages doux et son bar à gadgets digitaux.
L’acteur est anglais, ce qu’il convient de ne pas retenir contre lui. Sa mère travaille pour une agence de mannequins, son père importe des vintage cars, des Oldsmobile, Cadillac et Mustang qu’il revend à prix d’or. Le gamin a découvert qu’il préférait jouer au théâtre plutôt que d’essayer de comprendre le théorème de Bernoulli (ce qui démontre un certain bon sens), et a débuté dans « Blanches Colombes et vilains messieurs », une pièce qui, jadis, a coulé Marlon Brando (qui chantait). Sa mère aidant, Pattinson est devenu mannequin, et, quand ses cachets se sont taris, il a trouvé l’explication : il était trop viril, le marché exigeait des modèles plus féminins. Il a obtenu son premier rôle dans un remake des « Nibelungen », le chef-d’œuvre de Fritz Lang, et a enchaîné dans une pièce sur la plus prestigieuse scène de Londres, The Royal Court Theatre. Las ! Il a été viré la veille de la première. Pourquoi ? Mystère.
Dans « Twilight », les joues rosies, les yeux agrandis, le front pâle et les lèvres carmin, il a été un vampire de choix, avant d’incarner Salvador Dalí dans un film que personne n’a eu le temps d’entrevoir. Dommage : on aimerait l’avoir admiré avec des moustaches en fil de fer. Brusquement, il y a trois ans, la machine s’est emballée. Les critiques le trouvèrent « prometteur » dans le troisième « Twilight », les magazines féminins le qualifièrent d’« éminemment regardable », et les rédacteurs énamourés estimèrent qu’il irradiait « un magnétisme doux ». Robert Pattinson souriait un peu, sur les photos, et préférait jouer de la musique. C’est la mode : les acteurs rêvent d’être rappeurs, ces jours-ci, et les rappeurs s’invitent devant la caméra, avec les chefs de cuisine, les truands et les sardiniers. Moyennant quoi, Robert Pattinson vaut presque 20 millions de dollars par film.
Qu’est-ce qui fait son succès ? Son travail acharné, dit-il. Ainsi, pour se préparer pour « Twilight », il est parti dans l’Oregon où il a vécu pendant trois mois sans parler à personne. Imaginez : avoir 22 ans et ne pas proférer un mot ! Juste lire des livres ! L’enfer. Après la sortie du film, une jeune fille s’est approchée de lui et lui a demandé de la mordre. « C’était super bizarre », dit-il. Son acteur favori ? Jack Nicholson. Son musicien préféré ? Mark Knopfler. Sa guitare d’élection ? Une Fender Telecaster. Sa coiffure ? « C’est 75 % du personnage. » Son sport ? Les fléchettes. On l’a vu récemment dans une adaptation de « Bel Ami », en journaliste cynique, et il continuera « Twilight », qui en est au quatrième ou cinquième épisode – on perd le compte.
Parfois, la fatigue le prend. Il a envie de changer de métier, de s’éloigner des fausses valeurs du cinéma : « Je me dis : acteur, c’est fini, j’arrête. Puis je réalise que je pourrais être employé dans une cordonnerie. Comédien, c’est quand même mieux. » Il revoit « Vol au-dessus d’un nid de coucou » sans cesse, et, avec sa girlfriend Kristen Stewart, revient à Londres dès qu’il peut. Là, libre, il joue avec des copains, dans des pubs, au hasard. C’est sa façon de décompresser. Quand il rêve, Robert Pattinson se voit en explorateur du XIXe siècle, en Afrique, avec une ombrelle, un casque parasol, observant des anthropophages faisant bouillir la marmite. Puis il revient au présent, qui l’intéresse plus que le futur. Que va-t-il faire de tout son argent ? Il ne sait pas. Pas encore. Peut-être ira-t-il au Kamtchatka ou œuvrera-t-il au bien général de l’humanité. Bref, Robert Pattinson est dans les affres, croit-on savoir.
Deviendra-t-il un acteur américain ? Pas question. Il restera sujet de Sa Majesté. Bien que, selon lui, « les Anglais ont une curieuse faculté de transformer le vin en eau claire », dit-il en riant.
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