Dans New Moon, présenté en français sous le titre Tentation, Christopher Heyerdahl incarne Marcus. Ce personnage est l’un des trois dirigeants Volturi, équivalent de la royauté dans le monde vampirique de la célèbre saga.
Rencontré lors de son passage à Montréal, l’acteur - qui sera d’ailleurs présent lors de l’avant-première du film le 18 novembre - nous dévoile quelques-uns des secrets de cet univers qui fascine des millions de fans à travers le monde.
Vous avez été en Australie, vous avez assisté au Comic-Con de San Diego, vous êtes maintenant à Montréal. Vous avez vu, de près, l’engouement que suscite tout ce qui a trait à New Moon et à Twilight en général. Et, partout dans le monde, les fans réagissent de la même manière. Pourquoi, à votre avis, le message des romans et des films est-il universel?
Mon Dieu... c’est la question à un milliard de dollars! Je pense que tout le monde se retrouve dans ce genre d’histoire d’amour et de type de couple. C’est un désir que nous avons tous, à mon avis, de trouver cet amour passionné qui dure éternellement. Ce n’est pas quelque chose qui vient et qui s’en va ou qui finit par s’éteindre. Un amour comme celui décrit dans New Moon est quelque chose d’infini.
Comme Roméo et Juliette...
Oui. Sauf que, là, l’histoire est un peu moins tragique. New Moon n’est pas l’histoire d’un amour de jeunesse maudit. C’est l’histoire d’un amour de jeunesse qui va - ou qui peut - durer pour l’éternité. Je pense que c’est pour cette raison que le public souhaite désespérément que Robert Pattinson et Kristen Stewart vivent cet amour dans la «vraie» vie. Tout le monde veut croire que cet amour peut exister, que c’est réel et que, oui, ça peut se produire. C’est tellement merveilleux de voir des personnes âgées - je pense notamment au dramaturge canadien Douglas Campbell et à sa femme, Moira - qui se tiennent encore la main et qui se regardent de la même manière que quand ils se sont rencontrés. C’est ce qu’on trouve dans New Moon. On a aussi la relation particulière entre Jacob (Taylor Lautner) et Bella (Kristen Stewart) qui montre que l’amour qui existe entre un homme et une femme ne doit pas automatiquement être physique. Cette relation peut en être une de profonde amitié. New Moon est une exploration fascinante de tous les types de relations entre hommes et femmes... et même entre hommes. La relation entre les personnages de Robert Pattinson et de Taylor Lautner est également différente... Et tout cela est fait d’une manière que les jeunes peuvent comprendre, accepter et à laquelle ils peuvent s’identifier. C’est d’ailleurs l’un des autres aspects intéressants de New Moon. Les jeunes gars pourront dire: «C’est cool!». Entre la meute des loups-garous, les Volturi, les effets spéciaux et les séquences d’action, New Moon n’est pas seulement - comme Twilight - un film de filles. Oui, il y a de la testostérone, des voitures, de l’action. C’est un film familial, mais plus mature que son prédécesseur.
Vous avez tourné la majorité, pour ne pas dire toutes, vos scènes dans le Hall des Volturi. Comment était le décor?
C’était un immense décor, de plus de 20 000 pi2 et de plus de deux étages de haut. C’était absolument magnifique. Éblouissant. D’arriver sur le plateau, tous les jours, et de voir le détail et d’être ébahi de ce que les artistes avaient fait... c’était magique. Les gens qui ont créé ce décor sont des artistes au plein sens du terme. En plus, il a été construit en tellement peu de temps!
Stephenie Meyer, l’auteure de la saga, était sur le plateau de New Moon. Quel a été son rôle dans la production?
Elle nous a offert son soutien, en plus de répondre à toutes sortes de questions que nous avions. Elle est là pour chacun des acteurs, en étant particulièrement généreuse dans ses explications. Elle n’était pas là pour diriger le film, mais pour nous indiquer ce qu’elle avait en tête au moment de la rédaction de New Moon et ce qu’elle pensait des personnages. Elle a été une ressource merveilleuse.
Michael Sheen s’est inspiré des Blue Meanies de Yellow Submarine pour sa voix. Avez-vous eu, vous aussi, une source d’inspiration? Un personnage de Walt Disney peut-être?
[Rires] On ne peut pas vraiment se préparer pour un rôle comme celui-là. La seule chose à faire est d’arriver sur le plateau de tournage et de voir comment se déroule la production. Oui, bien sûr, j’avais une idée de ce que je voulais faire de mon personnage avant de commencer à l’interpréter, mais quel que soit le niveau de préparation, le personnage ne peut vivre qu’en fonction de ce que font les autres acteurs et du regard de leurs personnages. Les décors, les costumes, les commentaires du réalisateur, etc., tous ces éléments sont là pour générer des réactions qui donneront naissance au personnage final. De plus, comme on tourne toutes les scènes des dizaines et des dizaines de fois, on finit par arriver au résultat souhaité.
Vous tournez souvent dans des films québécois. Est-ce que cet équilibre entre des productions locales et de gros films Hollywoodiens est quelque chose qui vous tient à cœur?
Oui, tout à fait. Une carrière sans faire de film, de séries télévisées ou de théâtre au Québec n’est pas une carrière enrichissante. J’adore venir jouer ici et m’exprimer en français, c’est une manière totalement différente de jouer car il faut que mes pensées soient extrêmement claires. Comme le français n’est pas ma langue maternelle, aucun mot compréhensible ne sort si je ne pense pas à quelque chose de précis. Travailler en français, au Québec et à Montréal est quelque chose d’extrêmement important pour moi. Quand j’ai la chance de travailler avec Erik Canuel ou avec Louis Choquette, c’est fantastique! J’ai travaillé avec tellement de réalisateurs québécois, Claude Gagnon, Yves Simoneau, etc... j’adore ça! C'est d’ailleurs pour ça que j’ai appris le français: pour pouvoir travailler à Montréal.
source twilight quebec